esa - how pure would your utopia be?

project name:

esa

album name:

how pure would your utopia be?

label:

hive records

year:

2007

equalizer

L'agenda des soirées de Londres épluché, je pose mon dévolu sur un club techno à Brixton. Un peu de jonglage entre les services urbains de la ville, et je m'immisce dans cet antre de la débauche. L'espace est immense mais surpeuplé. La chaleur insoutenable. Tandis que j'essuie la buée des verres de mes binoculaires, les vendeurs à la criée percent le son pourtant énorme.

« Beignets aux pommes ! Boissons fraîches ! Ils sont bons mes beignets ! »

Ça me donne envie, mais j'ai une forte suspicion quant à la fraîcheur du produit. Vu que tout le monde a l'air de se goinfrer, je me laisse tenter. M'en vais faire le tour du propriétaire tout en trottinant sur le beat. Quelques minutes plus tard, ce que je craignais arriva. Estomac en vrac, j'vais faire un tour aux gentlemen's.

Décollement de la rétine, fracture des yeux, déchirement du tractus optique. Des néons de 500 W qui me flashent le cerveau. Je me rafraîchis la tronche tout en hallucinant sur celles de mes voisins que la lumière outrageuse j'ose espérer amplifie. Quand je me retourne, la vision horrifique d'un visage difforme me fait sursauter. Le mien en l'occurrence. On m'avait pourtant prévenu que les beignets anglais, ça n'avait rien à voir avec ceux qu'on connaît en France.

Je retourne vite fait sur le dancefloor en essayant d'oublier cette apparition cauchemardesque. Le premier dj, qui mixait un peu trop violemment pour un début de soirée à mon goût, a laissé place à celui dont on m'a tant parlé. J'oublie mes maux de ventre tandis que des picotements plutôt agréables se font sentir dans mes jambes. Bientôt je danse au-dessus du sol comme sur un tapis de nuages.

Tout à l'heure, je me trémoussais comme on est censé le faire en ces lieux, plus par conditionnement que par envie. Là, mon corps ne répond à aucun signal électrique venant de mon cerveau. Car le cerveau lui-même est contrôlé par une puissance extérieure. Qu'à de rares moments je prends conscience des mouvements spectaculaires, ridicules et surtout contre-nature que mon corps s'autorise. Je me console rapidement en épiant alentour. Des centaines de personnes connectées à la même source, et pourtant, des centaines de façons qu'ont leurs corps de réagir. Toutes aussi spectaculaires, ridicules, et surtout, contre-nature. Une fois rassuré, je lâche la bride à mon cerveau et abandonne tout contrôle.

Il bloque sur le kick, puis sur les petits sons répétitifs, il surfe sur les différentes vagues de fréquences que lui envoient les murs d'enceintes. En réalité le dj, qui scrute son public, un potard dans une main, un beignet aux pommes dans l'autre. Jamais plus d'un potard à la fois. On peut pas en dire autant des beignets. Et il commence à tourner ce putain de potard. Je n'arrive pas à distinguer l'effet que ça génère sur le son, mais je réalise celui qu'il produit sur mon corps, pris de spasmes incontrôlés, cette montée de sève me donne envie d'hurler mais je me contrôle encore. Immanquablement, je finis par exulter et tout le monde jouit en même temps.

« COME ON !!!!!!! »
« FAIS PETER !!!! »
« Ah un frenchie. T'as vu, les beignets aux pommes ici ! C'est pas les même hein ! »

Je ne pouvais qu'hocher de la tête en signe de réponse, complètement possédé. Je me vautre dans la promiscuité et la moiteur torride qui m'insupportait tout à l'heure. L'atmosphère saturée de phéromones attise une incroyable tension tantrique. Tous les cerveaux semblent être connectés pour ne faire qu'un. Tous les corps forment les tentacules d'un même animal chimérique qui brasse l'air pour capter un plancton invisible.

Quatre heures et quelques orgasmes plus tard, mes pieds retrouvent le sol et la dure loi de Newton. Les batteries sont HS, les cerveaux se déconnectent, pas totalement sortis de cette expérience d'hypnose collective. Le mode automatique est enclenché pour se mouvoir jusqu'à la sortie.

Les éboueurs s'activent tandis que le soleil se lève. Je croise un vieux, hagard, qui promène son chien. Je le compare à tous les zombies qui rejoignent leur tanière avant que le soleil les rende totalement aveugles. Et ces putains de vérités qui ne peuvent s'empêcher de vous sauter au visage sur le chemin du retour. On aura tous un chien un jour, qui nous promènera au gré de sa truffe. Je rentre dans un appart qui paraît froid et glauque, et tente en vain d'étancher une soif insatiable. Je me couche enfin, les yeux qui ne se résignent pas à se fermer, hantés par un vieux et son chien.

Postface

Des dizaines d'écoutes de cet album d'ESA, et je ne comprenais toujours pas pourquoi j'aimais tant cette techno industrielle sans prétention. A chaque écoute, toujours le même constat : aucune fioriture, rien de superflu, jamais de démonstration technique. Une seule logique, un objectif unique : faut que ça pète ; et pourtant, aucun aspect objectif ne vient donner une plus-value technique à ce qui se fait dans le genre.

Et puis j'écoutais ce track qui clôture l'album dans la voiture l'autre nuit, sur une route déserte. Ça m'a immanquablement fait penser à ce fameux léger spleen. Et j'ai compris que la musique d'Electronic Substance Abuse n'était rien d'autre qu'un énorme trip pouvant se substituer avantageusement à l'alchimie du beignet aux pommes liée au feeling d'un dj tel Chris Liberator.

After looking through the London party calendar, I set my sights on a techno club in Brixton. A bit of juggling between the city's urban services, and I enter this den of debauchery. The space is huge but overcrowded. The heat is unbearable. As I wipe the mist from the glasses of my binoculars, the auctioneers pierce the yet enormous sound.

« Apple fritters! Fresh drinks! My apple fritters are good! »

It makes me want to, but I have a strong suspicion about the freshness of the product. Since everyone seems to be stuffing their faces, I let myself be tempted. I'm going to take a tour of the owner while trotting on the beat. A few minutes later, what I feared happened. Stomach's all fucked up, I'm going to take a ride to the gentlemen's.

Retinal detachment, fractured eyes, torn optic tract. 500-watt neon lights flashing in my brain. I refresh my face while hallucinating on those of my neighbors that the outrageous light I dare to hope to amplify. When I turn around, the horrific vision of a deformed face startled me. Mine in this case. I had been warned that English donuts were nothing like the ones we know in France.

I quickly return to the dancefloor, trying to forget this nightmarish apparition. The first dj, who was mixing a bit too violently for my taste at the beginning of the evening, gave way to the one I've heard so much about. I forget my stomach aches while a rather pleasant tingling is felt in my legs. Soon I dance above the ground as if on a carpet of clouds.

Earlier, I was shaking as one is supposed to do in these places, more out of conditioning than envy. There, my body doesn't respond to any electrical signals coming from my brain. Because the brain itself is controlled by an external power. That at rare moments I become aware of the spectacular, ridiculous and above all unnatural movements that my body allows itself. I quickly console myself by spying around. Hundreds of people connected to the same source, and yet, hundreds of ways their bodies react. All as spectacular, ridiculous, and above all, unnatural. Once reassured, I let go of my brain and give up all control.

It freezes on the kick, then on the little repetitive sounds, it surfs on the different waves of frequencies sent to it by the speaker walls. In reality, the dj is scanning his audience, a potard in one hand, an apple fritter in the other. Never more than one potard at a time. The same can't be said for doughnuts. And he starts spinning the fucking potato. I can't distinguish the effect it has on the sound, but I realise the effect it has on my body, in uncontrolled spasms, this surge of sap makes me want to scream but I still control myself. I inevitably end up exulting and everyone enjoys it at the same time.

« COME ON!!!! »
« BLOW IT UP!!!! »
« Ah un frenchie. Look at the apple fritters here! They're not the same, are they? »

All I could do was nod my head in response, completely possessed. I wallowed in the promiscuity and the torrid wetness that had been bothering me earlier. The pheromone-saturated atmosphere is creating an incredible tantric tension. All the brains seem to be connected as one. All the bodies form the tentacles of the same chimeric animal that stirs the air to capture invisible plankton.

Four hours and a few orgasms later, my feet are back on the ground and Newton's hard law. The batteries are dead, the brains are disconnected, not totally out of this collective hypnosis experience. The automatic mode is switched on to move to the exit.

The garbage men are activated as the sun rises. I come across a haggard old man walking his dog. I compare him to all the zombies who reach their lair before the sun makes them totally blind. And those fucking truths that can't help but jump out at you on the way home. We're all gonna have a dog one day, walking us around with his nose. I walk into an apartment that seems cold and creepy, and try in vain to quench an insatiable thirst. I finally go to bed, my eyes not resigned to closing, haunted by an old man and his dog.

Postface

Dozens of listenings to this ESA album, and I still didn't understand why I liked this unpretentious industrial techno so much. Every time I listened to it, I always came to the same conclusion: no frills, nothing superfluous, no technical demonstrations. There's a single logic, a single objective: it's got to blow up; and yet there's no objective aspect that gives a technical added value to what's done in the genre.

And then I was listening to this track that closes the album in the car the other night, on a deserted road. It inevitably made me think of that famous light spleen. And I understood that Electronic Substance Abuse's music was nothing but a huge trip that could replace the apple fritter alchemy linked to the feeling of a dj like Chris Liberator.

Deepl translation

Después de mirar el calendario de fiestas de Londres, puse la mira en un club de techno en Brixton. Un poco de malabarismo entre los servicios urbanos de la ciudad, y entro en esta guarida de libertinaje. El espacio es enorme pero está abarrotado. El calor es insoportable. Mientras limpio la niebla de las gafas de mis prismáticos, los subastadores perforan el aún enorme sonido.

« Buñuelos de manzana ¡Bebidas frescas! ¡Mis buñuelos de manzana son buenos! »

Me dan ganas, pero tengo una fuerte sospecha sobre la frescura del producto. Como todo el mundo parece estar atiborrándose, me dejé tentar. Voy a hacer un recorrido por el propietario mientras trota en el ritmo. Unos minutos más tarde, lo que temía sucedió. El estómago está jodido, voy a dar un paseo a la casa de los caballeros.

Desprendimiento de retina, ojos fracturados, tracto óptico desgarrado. Luces de neón de 500 vatios parpadeando en mi cerebro. Me refresco la cara mientras alucino con los de mis vecinos que la luz escandalosa que me atrevo a esperar amplificar. Cuando me doy la vuelta, la horrible visión de un rostro deforme me asusta. El mío en este caso. Me habían advertido que las rosquillas inglesas no se parecían en nada a las que conocemos en Francia.

Vuelvo rápidamente a la pista de baile, tratando de olvidar esta aparición de pesadilla. El primer dj, que mezclaba demasiado violentamente para mi gusto al principio de la noche, dio paso al que tanto he escuchado. Olvidé que me duele el estómago y que siento un agradable hormigueo en las piernas. Pronto bailo sobre el suelo como si estuviera en una alfombra de nubes.

Antes, temblaba como se supone que se hace en estos lugares, más por condicionamiento que por envidia. Allí, mi cuerpo no responde a ninguna señal eléctrica que venga de mi cerebro. Porque el propio cerebro está controlado por un poder externo. Que en raros momentos me doy cuenta de los espectaculares, ridículos y sobre todo antinaturales movimientos que mi cuerpo se permite. Me consuelo rápidamente espiando. Cientos de personas conectadas a la misma fuente, y sin embargo, cientos de formas en que sus cuerpos reaccionan. Todo tan espectacular, ridículo, y sobre todo, antinatural. Una vez tranquilizado, suelto mi cerebro y dejo todo el control.

Se congela en la patada, luego en los pequeños sonidos repetitivos, navega en las diferentes ondas de frecuencias que le envían las paredes de los altavoces. En realidad, el dj está escaneando a su público, un potardo en una mano, un buñuelo de manzana en la otra. Nunca más de un potardo a la vez. No se puede decir lo mismo de las rosquillas. Y comienza a girar la maldita papa. No puedo distinguir el efecto que tiene en el sonido, pero me doy cuenta del efecto que tiene en mi cuerpo, en espasmos incontrolados, esta oleada de savia me hace querer gritar pero aún así me controlo. Inevitablemente termino exultante y todos lo disfrutan al mismo tiempo.

«¡¡¡VAMOS!!! »
«¡¡¡VUÉLALO!!!! »
«Ah un frenchie. ¡Mira los buñuelos de manzana aquí! No son lo mismo, ¿verdad? »

Todo lo que podía hacer era asentir con la cabeza en respuesta, completamente poseído. Me revolqué en la promiscuidad y la tórrida humedad que me había estado molestando antes. La atmósfera saturada de feromonas está creando una increíble tensión tántrica. Todos los cerebros parecen estar conectados como uno solo. Todos los cuerpos forman los tentáculos del mismo animal quimérico que agita el aire para capturar el plancton invisible.

Cuatro horas y unos cuantos orgasmos después, mis pies vuelven a estar en el suelo y la dura ley de Newton. Las baterías están agotadas, los cerebros están desconectados, no totalmente fuera de esta experiencia de hipnosis colectiva. El modo automático se activa para ir a la salida.

Los basureros se activan al salir el sol. Me encuentro con un viejo demacrado paseando a su perro. Lo comparo con todos los zombis que llegan a su guarida antes de que el sol los deje totalmente ciegos. Y esas malditas verdades que no pueden evitar que te salten encima de camino a casa. Todos tendremos un perro algún día, que nos paseará con su nariz. Entro en un apartamento que parece frío y espeluznante, y trato en vano de saciar una sed insaciable. Finalmente me voy a la cama, mis ojos no se resignan a cerrarse, perseguidos por un viejo y su perro.

Postface

Docenas de escuchas de este álbum de la ESA, y todavía no entendía por qué me gustaba tanto este tecno industrial sin pretensiones. Cada vez que lo escuchaba, siempre llegaba a la misma conclusión: sin florituras, nada superfluo, sin demostraciones técnicas. Hay una sola lógica, un solo objetivo: tiene que explotar; y sin embargo no hay ningún aspecto objetivo que dé un valor técnico añadido a lo que se hace en el género.

Y luego estaba escuchando esta pista que cierra el álbum en el coche la otra noche, en una carretera desierta. Inevitablemente me hizo pensar en ese famoso bazo de luz. Y entendí que la música de Electronic Substance Abuse no era más que un gran viaje que podía reemplazar la alquimia del buñuelo de manzana ligada al sentimiento de un dj como Chris Liberator.

Traducción Deepl

Dopo aver guardato il calendario delle feste londinesi, ho puntato su un techno club a Brixton. Un po' di giocoleria tra i servizi urbani della città, ed entro in questo covo di dissolutezza. Lo spazio è enorme ma sovraffollato. Il calore è insopportabile. Mentre pulisco la nebbia dai vetri del mio binocolo, le case d'aste trafiggono il suono, ma enorme.

« Frittelle di mele! Bevande fresche! Le mie frittelle di mele sono buone! »

Mi fa venire voglia, ma ho un forte sospetto sulla freschezza del prodotto. Dato che tutti sembrano imbalsamarsi, mi sono lasciata tentare. Farò un tour del proprietario mentre trotterellano di ronda. Qualche minuto dopo, quello che temevo fosse successo. Lo stomaco è tutto fottuto, vado a farmi un giro dai signori.

Distacco della retina, occhi fratturati, tratto ottico lacerato. Luci al neon da 500 watt che lampeggiano nel mio cervello. Mi rinfresco il viso mentre ho le allucinazioni su quelli dei miei vicini che la luce oltraggiosa che oso sperare di amplificare. Quando mi giro, l'orribile visione di un viso deforme mi spaventa. La mia in questo caso. Mi avevano avvertito che le ciambelle inglesi non erano affatto come quelle che conosciamo in Francia.

Ritorno rapidamente alla pista da ballo, cercando di dimenticare questa apparizione da incubo. Il primo dj, che all'inizio della serata si stava mescolando un po' troppo violentemente per i miei gusti, ha lasciato il posto a quello di cui ho sentito tanto parlare. Dimentico i dolori allo stomaco mentre sento un formicolio piuttosto piacevole alle gambe. Presto danzo da terra come su un tappeto di nuvole.

Prima tremavo come si dovrebbe fare in questi posti, più per condizionamento che per invidia. Lì il mio corpo non risponde a nessun segnale elettrico proveniente dal cervello. Perché il cervello stesso è controllato da un potere esterno. Che in rari momenti mi rendo conto dei movimenti spettacolari, ridicoli e soprattutto innaturali che il mio corpo si concede. Mi consolo velocemente spiando in giro. Centinaia di persone collegate alla stessa fonte, eppure, centinaia di modi in cui il loro corpo reagisce. Il tutto come spettacolare, ridicolo e soprattutto innaturale. Una volta rassicurato, ho lasciato andare il mio cervello e ho rinunciato a ogni controllo.

Si blocca sul calcio, poi sui piccoli suoni ripetitivi, naviga sulle diverse onde di frequenze inviate dalle pareti dell'altoparlante. In realtà, il dj sta scansionando il suo pubblico, un vaso in una mano, una frittella di mele nell'altra. Mai più di un vaso alla volta. Lo stesso non si può dire delle ciambelle. E comincia a far girare la fottuta patata. Non riesco a distinguere l'effetto che ha sul suono, ma mi rendo conto dell'effetto che ha sul mio corpo, negli spasmi incontrollati, questa ondata di linfa mi fa venire voglia di urlare ma mi controllo lo stesso. Finisco inevitabilmente per esultare e tutti si divertono allo stesso tempo.

« VENITE!!!!! » « FALLO SALTARE IN ARIA!!!! » « Ah un francese. Guardate qui le frittelle di mele! Non sono la stessa cosa, vero? »

Tutto quello che potevo fare era fare un cenno con la testa in risposta, completamente posseduto. Mi crogiolavo nella promiscuità e nell'umidità torrida che prima mi infastidiva. L'atmosfera satura di feromoni sta creando un'incredibile tensione tantrica. Tutti i cervelli sembrano essere collegati come uno solo. Tutti i corpi formano i tentacoli dello stesso animale chimerico che agita l'aria per catturare il plancton invisibile.

Quattro ore e qualche orgasmo dopo, i miei piedi sono di nuovo a terra e la dura legge di Newton. Le batterie sono scariche, i cervelli sono scollegati, non completamente fuori da questa esperienza di ipnosi collettiva. La modalità automatica viene attivata per spostarsi verso l'uscita.

I netturbini si attivano al sorgere del sole. Mi imbatto in un vecchio straccione che porta a spasso il cane. Lo paragono a tutti gli zombie che raggiungono la loro tana prima che il sole li renda totalmente ciechi. E quelle fottute verità che non possono fare a meno di saltarti addosso mentre torni a casa. Un giorno avremo tutti un cane che ci porterà a spasso con il suo naso. Entro in un appartamento che sembra freddo e inquietante, e cerco invano di placare una sete insaziabile. Finalmente vado a letto, i miei occhi non si rassegnano a chiudere, ossessionati da un vecchio e dal suo cane.

Postface

Decine di ascolti di questo album dell'ESA, e ancora non capivo perché mi piacesse tanto questa techno industriale senza pretese. Ogni volta che lo ascoltavo, arrivavo sempre alla stessa conclusione: niente fronzoli, niente di superfluo, niente dimostrazioni tecniche. C'è un'unica logica, un unico obiettivo: deve saltare in aria; eppure non c'è un aspetto oggettivo che dia un valore aggiunto tecnico a ciò che si fa nel genere.

E poi stavo ascoltando questo brano che chiude l'album in macchina l'altra sera, su una strada deserta. Mi ha inevitabilmente fatto pensare a quella famosa milza leggera. E ho capito che la musica di Electronic Substance Abuse non era altro che un enorme viaggio che poteva sostituire l'alchimia della frittella di mele legata al sentimento di un dj come Chris Liberator.

Traduzione Deepl

FSF

jamie blacker
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