wormskull - sound of hell

project name:

wormskull

album name:

sound of hell

label:

ad noiseam

year:

2011

Wormskull, un projet live de Bong-Ra et Deformer à l'origine rejoint par Balázs Pándi à la batterie, accouche finalement d'un album. Sur une base guitare-basse-drums (électroniques ou non), ils qualifient eux-même leur musique de "deathhall" ou encore de "Anarchorastacrustpunkstep". Cette dernière appellation a le mérite de faire la liste de tous les ingrédients, et si les groupes inventant des termes à rallonge exprès pour eux, dans une volonté de se démarquer du reste du monde, peut prêter souvent à sourire, force est de constater qu'ici, la démarche n'est pas abusive. Effectivement, vous n'avez jamais entendu ce son-là, ce qui peut se comprendre tellement les styles mixés ici sont issus d'univers différents voir imperméables. La recette pourrait paraître dégueulasse, mais on se régale finalement. Attention, je n'ai pas dit qu'il n'était pas à prévoir des désordres péristaltiques pour les plus sensibles d'entre vous. Malgré cette nouvelle aberration musicale offerte par Ad Noiseam, ont raisonnées en moi des références de ma jeunesse, même si je ne sais pas si ce sont celles de ces trois-là et les vocaux ragga ou "gangsta'rap style" encrent l'album géographiquement au pays des rednecks pour un bad trip façon U-turn.

Et vous vous retrouvez téléporté au snack d'un motel miteux perdu dans le désert sans que vous compreniez comment ni pourquoi (enfin, moi je sais, vous si vous lisez jusqu'à la fin). Tandis que vous vous résignez à attendre la réparation d'une roue crevée, vous chassez l'ennui à coups de décibels dans les intra-auriculaires. Une basse saturée d'effets, aussi énorme que ce pachyderme au comptoir, me fait penser à celle des Beastie Boys dans Check Your Head. Des guitares aussi crades que la cuisine de ce bouge, véritable repère à nuisibles, me rappelle "Swim", ce morceau malsain des Fishbones. Le titre "Wormskull" invoque l'esprit des Deity Guns. Des odeurs de graisse cramée vous montent aux narines. Un condensé de ce que l'Amérique a engendré de pire suinte de partout comme le moteur à l'agonie de la Cadillac. Une Chevrolet Impala tunée façon lowrider vient faire le plein. Trois samoans à peine tatoués, cousins des Boo-Yaa Tribe, rentrent pour se ravitailler en graisses saturées. A côté, le redneck au comptoir, c'est un marcassin. Voulant éviter leurs regards, je préfère fixer cette camionnette rouillée des années 30 au dehors. La seule chose qui a pu me déconcentrer est ce cafard qui me grimpait sur la main.
J'ai même cru entendre le fameux harmonica de Sergio Leone au moment où le shérif du comté vient prendre sa pause (sur "Woody Strode").

Comment avais-je atterri là ? (lecture facultative)

Si je parcourrais la route 66 en Cadillac Eldorado 59, crâne rasé au vent, vous penseriez peut-être que je réalise un rêve de gosse. En vérité, c'est l'épreuve qui m'est imposée par l'écoute de "Sound of Hell". 4 000 bornes dans un tacot pourri, fallait pas s'attendre à un voyage sans accroc. L'aventure tu cherches, les emmerdes tu trouveras.

flashback

Merde ! J'ai roulé sur quelque-chose ! Je contrôle tout juste l'embardée due à une crevaison certaine et je stoppe cette poubelle en tirant fort sur les rennes. Le nuage de poussière envahit mes bronches tandis que l'enjoliveur continue sa route. La première fois que ça m'est arrivé, un petit millier de kilomètres auparavant, j'étais presque heureux. Ce sont ces petits problèmes qui font d'un voyage un souvenir impérissable. Quand c'est la deuxième et que vous n'avez plus de roue de secours, tout ce à quoi vous pensez, c'est ne pas finir comme ce mammifère à cornes bouffé par les vers sur le crâne duquel vous avez roulé ("wormskull" donc).

La seule réaction normale que vous puissiez avoir dans ces cas-là, c'est des coups de santiags frénétiques pendant 5 bonnes minutes dans cette putain de roue. Vous écraserez peut-être même une petite larmichette ... t'en fous, t'es dans un putain de désert ! Personne pour te voir ! Personne pour t'aider !

Bon ... la petite crise passée, le nombre de véhicules que j'ai pu croiser jusqu'ici me décide à continuer à pieds dans la même direction parce que je me souviens que ça fait bien deux heures que j'ai dépassé la dernière station dans l'autre sens. Walkman aux oreilles et roue crevée sous le bras, c'est parti pour la marche forcée dans un ralenti cinématographique du plus bel effet, le regard fixé sur l'horizon déformé par la chaleur.

Putain, j'ai trop d'la chatte ! Après à peine 3 heures de marche à 50° à l'ombre, j'aperçois une de ces enseignes mythiques. Dans moins d'une demi-heure je pourrai pousser cette putain de porte de motel et je serai sauvé. Alors que je m'attendais à ce qu'on me secours comme un vétéran du Vietnam dès lors que j'aurais franchi le seuil, je n'ai eu droit qu'à un regard en coin accompagné d'un petit jet marron giclant d'entre les dents et atterrissant juste à côté du crachoir visqueux. Il est tellement obèse que c'est déjà une performance qu'il ne se soit pas directement craché dessus.

En fait, je ne m'étais pas préparé à ces derniers mètres qui me séparaient du comptoir car, pour me réconforter pendant ce calvaire, j'avais imaginé un genre de délivrance à base de cheerleaders qui m'auraient épongé le front tout en me tenant la paille d'une marguarita.

J'arrive tout de même jusqu'à la petite sonnette posée sur le comptoir et je m'aperçois vite qu'elle n'a d'autre utilité que d'exaspérer la clientèle quand le deuxième coup engendre le beuglement du redneck accoudé à côté. Mâchonnant sa chique, et l'accent n'aidant pas, j’espérais tout de même avoir compris qu'il appelait le tenancier. Et oui, je ne fantasme même plus sur du personnel féminin, genre cow-girl chemisette nouée juste sous les seins, mini-jupe en jean effilochée et bottes de serpent. Non. A boire et qu'on me répare cette putain de roue ! c'est tout ce que je demande maintenant. Tiens ! Voilà ce que je te disais. Putain ... 112 ans le mec ! Il va mettre plus de temps à lever son cul que j'en ai mis de la Cadillac à ici.

En plus d'avoir la gorge complètement aride, j'ai du m'époumoner tellement près de l'oreille poilue du vieux que j'aurais pu la lécher pour qu'il finisse par me comprendre. Le v'là reparti vers l'atelier avec ma roue. J'ai comme l'impression que je vais avoir le temps de le siroter mon coca. Je m'en vais m'installer à une table, me remettant le Son de l'Enfer à fond dans les oreilles tout en faisant tourner cette bouteille de verre polie par la consigne, la fraîche condensation dégoulinant entre mes doigts.

La suite vous la connaissez, et ce melting pot d'ethnies différentes mais au degré de consanguinité équivalent, qui se donnent rendez-vous à l'heure du casse-croute, ne me dit rien qui vaille. Peut-être qu'avoir trouvé ce refuge moisi n'est que le début du cauchemar ...

Wormskull, a live project by Bong-Ra and Deformer originally joined by Balázs Pándi on drums, finally gives birth to an album. On a guitar-bass-drum basis (electronic or not), they themselves describe their music as "deathhall" or "Anarchorastacrustpunkstep". This last appellation has the merit to list all the ingredients, and if the bands inventing terms to extend the list on purpose for them, in a will to stand out from the rest of the world, can often make you smile, we have to admit that here, the approach is not abusive. Indeed, you've never heard this sound, which is understandable as the styles mixed here come from different universes, even impermeable. The recipe might seem disgusting, but in the end, it's a real treat. Beware, I didn't say that peristaltic disorders were not to be expected for the most sensitive among you. In spite of this new musical aberration offered by Ad Noiseam, there are references from my youth, even if I don't know if they're those of those three and the ragga or "gangsta'rap style" vocals inked the album geographically in the land of rednecks for a bad trip in the U-turn way.

And you find yourself teleported to the snack bar of a shabby motel lost in the desert without understanding how or why (well, I know, you do if you read to the end). While you resign yourself to waiting for a punctured wheel to be repaired, you chase away the boredom with decibels in your in-ear ears. A bass saturated with effects, as huge as that pachyderm at the counter, reminds me of the Beastie Boys in Check Your Head. Guitars as dirty as the kitchen of this dump, a real pest spot, reminds me of "Swim", that unhealthy track from the Fishbones. The track "Wormskull" invokes the spirit of the Deity Guns. The smell of burning fat rises to your nostrils. A compendium of America's worst oozing from everywhere like the dying engine of the Cadillac. A lowrider-tuned Chevrolet Impala fills up the tank. Three barely tattooed Samoans, cousins of the Boo-Yaa Tribe, come home to stock up on saturated fats. Next to them, the redneck at the counter is a marcassin. Wanting to avoid their glances, I prefer to stare at this rusty 30's van outside. The only thing that could distract me was this cockroach climbing on my hand. I even thought I could hear Sergio Leone's famous harmonica as the county sheriff came to take his break (on "Woody Strode").

How did I end up there? (optional reading)

If I was driving down Route 66 in a 59 Cadillac Eldorado 59 with a shaved head in the wind, you might think I was fulfilling a childhood dream. The truth is that this is the ordeal I have to go through listening to "Sound of Hell". 4,000 miles in a rotten jalopy, you couldn't expect a smooth journey. Adventure you seek, trouble you will find.

flashback

Shit! I ran over something! I barely control the swerve due to a definite puncture and I stop this bin by pulling hard on the reindeer. The cloud of dust invades my bronchial tubes while the hubcap continues on its way. The first time it happened to me, a little over a thousand kilometres before, I was almost happy. It's these little problems that make a trip an unforgettable memory. When it's the second one and you don't have a spare tire, all you think about is not ending up like that horned mammal eaten by the worms on whose skull you rode ("wormskull" so to speak).

The only normal reaction you can have in such cases is frantic banging your boots for a good 5 minutes in that fucking wheel. You might even run over a little tear... You don't care, you're in a fucking desert! Nobody to see you! Nobody to help you!

Well ... once the crisis is over, the number of vehicles I've passed so far makes me decide to continue on foot in the same direction because I remember that it's been two hours since I passed the last station in the other direction. Walkman in my ears and a punctured wheel under my arm, I start to walk in a cinematic slow motion with the most beautiful effect, my gaze fixed on the horizon distorted by the heat.

Fuck, I've got too much pussy! After barely 3 hours of walking at 50° in the shade, I see one of those mythical signs. In less than half an hour I'll be able to push that fucking motel door and I'll be saved. While I was expecting to be rescued like a Vietnam veteran as soon as I crossed the threshold, all I got was a cornered look and a little brown jet squirting out of my teeth and landing right next to the slimy spittoon. He's so obese that it's already a performance that he didn't spit directly on himself.

In fact, I hadn't prepared for those last few metres to the counter because, to comfort me during this ordeal, I had imagined a kind of cheerleader-based deliverance that would have sponged off my forehead while holding the straw from a margarita.

I reach the little bell on the counter and I quickly realise that it has no other use than to exasperate the customers when the second knock causes the bellow of the redneck next door. Chewing his chew, and the accent didn't help, I was still hoping I understood that he was calling the manager. And yes, I don't even fantasise about female staff any more, like cowgirls in a knotted shirt right under the breasts, frayed denim miniskirts and snake boots. No. Drink and get that fucking wheel fixed! That's all I'm asking for now. There you go! That's what I was telling you. Fuckin'... 112 years old, man! It's going to take him longer to get his ass up than I did from the Cadillac to here.

In addition to having a completely dry throat, I had to lick it so close to the old man's hairy ear that I could have licked it so that he would finally understand me. He went back to the workshop with my wheel. I have the impression that I'm going to have time to sip my coke. I'm going to sit down at a table, putting the Sound of Hell back in my ears as I spin this polished glass bottle by the locker, the fresh condensation dripping between my fingers.

The rest you know, and this melting pot of different ethnic groups but with the same degree of consanguinity, who meet at snack time, doesn't tell me anything worthwhile. Maybe having found this mouldy refuge is only the beginning of the nightmare ...

Deepl translation

Wormskull, un proyecto en vivo de Bong-Ra y Deformer al que se unió originalmente Balázs Pándi en la batería, finalmente dio a luz un álbum. En una base de guitarra-bajo-batería (electrónica o no), ellos mismos describen su música como "deathhall" o "Anarchorastacrustpunkstep". Esta última denominación tiene el mérito de enumerar todos los ingredientes, y si las bandas que inventan términos para ampliar la lista a propósito para ellos, en un afán de destacarse del resto del mundo, pueden a menudo hacerte sonreír, tenemos que admitir que aquí, el enfoque no es abusivo. De hecho, nunca has escuchado este sonido, lo cual es comprensible ya que los estilos mezclados aquí provienen de diferentes universos, incluso impermeables. La receta puede parecer asquerosa, pero al final la disfrutamos. Tengan cuidado, no dije que no fuera de esperar que el más sensible de ustedes tuviera trastornos peristálticos. A pesar de esta nueva aberración musical que ofrece Ad Noiseam, hay referencias de mi juventud, aunque no sé si son las de estos tres, y las voces del ragga o "estilo gangsta'rap" incrustan el álbum geográficamente en la tierra de los paletos para un mal viaje al estilo U-turn.

Y te encuentras teletransportado a la cafetería de un motel de mala muerte perdido en el desierto sin entender cómo o por qué (bueno, lo sé, lo haces si lees hasta el final). Mientras te resignas a esperar a que se repare una rueda pinchada, ahuyentas el aburrimiento con decibelios en tus oídos. Un bajo saturado de efectos, tan grande como ese paquidermo en el mostrador, me recuerda a los Beastie Boys en Check Your Head. Guitarras tan sucias como la cocina de este basurero, un verdadero nido de plagas, me recuerda a "Nadar", esta insalubre canción de las Espinas de Pescado. El tema "Wormskull" invoca el espíritu de las Armas de la Deidad. El olor a grasa quemada sube por las fosas nasales. Un compendio de lo peor de América rezumando por todas partes como el motor moribundo de un Cadillac. Un Chevrolet Impala de baja cilindrada llena el tanque. Tres samoanos apenas tatuados, primos de la tribu Boo-Yaa, vuelven a casa para abastecerse de grasas saturadas. A su lado, el campesino del mostrador es un imbécil. Queriendo evitar sus miradas, prefiero mirar esa oxidada furgoneta de los años 30 que está fuera. Lo único que podía distraerme era esa cucaracha subiendo por mi mano. Incluso creí haber escuchado la famosa armónica de Sergio Leone cuando el sheriff del condado viene a tomar su descanso (en "Woody Strode").

¿Cómo terminé allí? (lectura opcional)

Si estuviera conduciendo por la Ruta 66 en un Cadillac Eldorado Eldorado del 59 con la cabeza afeitada por el viento, podrías pensar que estaba cumpliendo el sueño de un niño. La verdad es que esta es la dura prueba de escuchar "Sound of Hell". 4.000 millas en un cacharro podrido, no se podía esperar un viaje tranquilo. La aventura que buscas, los problemas que encontrarás.

flashback

¡Mierda! ¡Atropellé algo! Controlo el desvío desde un neumático pinchado y detengo este contenedor tirando fuerte del reno. La nube de polvo invade mis bronquios mientras el tapacubos sigue su camino. La primera vez que me pasó, unos miles de kilómetros antes, estaba casi feliz. Son esos pequeños problemas los que hacen que un viaje sea un recuerdo para toda la vida. Cuando es la segunda y no tienes una rueda de repuesto, sólo piensas en no acabar como ese mamífero cornudo que se comen los gusanos sobre cuyo cráneo montaste (entonces "wormskull").

La única reacción normal que se puede tener en esos casos es la de golpear frenéticamente las botas durante unos buenos 5 minutos en esa maldita rueda. Puede que incluso se te pase una pequeña lágrima... no te importa, ¡estás en el maldito desierto! ¡Nadie te ha visto! ¡Nadie que te ayude!

Bueno... la pequeña crisis ha terminado, el número de vehículos que he pasado hasta ahora, decido seguir caminando en la misma dirección porque recuerdo que han pasado dos horas desde que pasé la última estación en la otra dirección. Walkman en mis oídos y una rueda pinchada bajo mi brazo, es hora de la caminata forzada en una cámara lenta cinematográfica con el más bello efecto, mis ojos fijos en el horizonte distorsionados por el calor.

¡Joder, tengo demasiados coños! Después de apenas 3 horas de caminar a 50° a la sombra, veo uno de esos signos míticos. En menos de media hora podré abrir la maldita puerta del motel y estaré salvado. Mientras esperaba ser rescatado como un veterano de Vietnam tan pronto como cruzara el umbral, todo lo que obtuve fue una mirada acorralada y un pequeño chorro marrón que salía de mis dientes y aterrizaba justo al lado de la viscosa escupidera. Es tan obeso que ya es una actuación que no se escupió directamente a sí mismo.

De hecho, no me había preparado para esos últimos metros hasta el mostrador porque, para consolarme durante esta dura prueba, había imaginado una especie de liberación basada en las porristas que se me habría limpiado con una esponja en la frente mientras sostenía la paja de una margarita.

Llego a la campanita del mostrador y rápidamente me doy cuenta de que no tiene otro uso que exasperar a los clientes cuando el segundo golpe causa el bramido del paleto de al lado. Masticando su mascada, y el acento no ayuda, todavía esperaba entender que estaba llamando al gerente. Y sí, ya ni siquiera fantaseo con personal femenino, como vaquera con una camisa anudada justo debajo de los pechos, minifalda vaquera deshilachada y botas de serpiente. No. ¡Bebe y arregla esa maldita rueda! Es todo lo que pido por ahora. Ahí lo tienes. Esto es lo que te he estado diciendo. Joder... ¡112 años, hombre! Le va a llevar más tiempo levantar el culo que lo que yo puse un Cadillac aquí arriba.

No sólo se me secó la garganta, sino que tuve que lamer mi oreja peluda tan cerca de la del viejo que pude lamerla para que finalmente me entendiera. Volvió al taller con mi rueda. Tengo el presentimiento de que voy a tener tiempo de beber a sorbos mi coca. Voy a sentarme en una mesa, poniéndome el Sonido del Infierno de nuevo en mis oídos mientras hago girar esta botella de cristal pulido junto al armario, la fresca condensación goteando entre mis dedos.

El resto ya lo sabes, y este crisol de diferentes grupos étnicos pero con el mismo grado de consanguinidad, que se reúnen a la hora de la merienda, no me dice nada que valga la pena. Tal vez encontrar este refugio mohoso es sólo el comienzo de la pesadilla...

Traducción Deepl

Wormskull, un progetto live di Bong-Ra e Deformer originariamente affiancato da Balázs Pándi alla batteria, ha finalmente dato vita a un album. Su una base di chitarra-basso-batteria (elettronica o meno), essi stessi descrivono la loro musica come "deathhall" o "Anarchorastacrustpunkstep". Quest'ultima denominazione ha il merito di elencare tutti gli ingredienti, e se le bande che inventano termini per estendere l'elenco di proposito per loro, in una volontà di distinguersi dal resto del mondo, possono spesso farti sorridere, dobbiamo ammettere che qui, l'approccio non è abusivo. In effetti, non avete mai sentito questo suono, il che è comprensibile in quanto gli stili qui mescolati provengono da universi diversi, anche impermeabili. La ricetta potrebbe sembrare disgustosa, ma alla fine ci piace. Attenzione, non ho detto che non c'era da aspettarsi che i più sensibili tra voi avessero disturbi peristaltici. Nonostante questa nuova aberrazione musicale offerta da Ad Noiseam, ci sono riferimenti della mia giovinezza, anche se non so se sono quelli di questi tre, e la voce ragga o "gangsta'rap style" intarsia l'album geograficamente nella terra dei rednecks per un brutto viaggio in stile U-turn.

E ti ritrovi teletrasportato allo snack bar di uno squallido motel sperduto nel deserto senza capire come e perché (beh, lo so, lo capisci se leggi fino alla fine). Mentre vi rassegnate ad aspettare che una ruota forata venga riparata, cacciate via la noia con i decibel nelle orecchie auricolari. Un basso saturo di effetti, enorme come quel pachiderma al bancone, mi ricorda i Beastie Boys in Check Your Head. Chitarre sporche come la cucina di questa discarica, un vero e proprio nido di parassiti, mi ricorda "Swim", questa malsana pista dei Fishbones. Il brano "Wormskull" invoca lo spirito delle armi della divinità. L'odore di grasso che brucia ti sale su per le narici. Un compendio del peggio dell'America che trasuda da ogni parte come il motore morente di una Cadillac. Una Chevrolet Impala a bassa velocità riempie il serbatoio. Tre Samoan appena tatuati, cugini della tribù Boo-Yaa, tornano a casa per fare scorta di grassi saturi. Accanto a loro, il bifolco al bancone è un idiota. Volendo evitare i loro sguardi, preferisco fissare quel furgone arrugginito degli anni '30 là fuori. L'unica cosa che poteva distrarmi era quello scarafaggio che si arrampicava sulla mia mano. Ho persino pensato di aver sentito la famosa armonica di Sergio Leone quando lo sceriffo della contea viene a fare la sua pausa (su "Woody Strode").

Come ci sono finito? (lettura opzionale)

Se stessi percorrendo la Route 66 su una Cadillac Eldorado Eldorado del '59 con la testa rasata al vento, potreste pensare che stia realizzando il sogno di un bambino. La verità è che questo è il calvario dell'ascolto di "Sound of Hell". 4.000 miglia in una carretta in putrefazione, non ci si poteva aspettare un viaggio tranquillo. L'avventura che cerchi, i guai che troverai.

flashback

Merda! Ho investito qualcosa! Sto solo controllando la sterzata da una gomma a terra e fermo questo cassonetto tirando forte sulla renna. La nuvola di polvere invade i miei tubi bronchiali mentre il coprimozzo continua il suo percorso. La prima volta che mi è successo, qualche migliaio di chilometri prima, ero quasi felice. Sono quei piccoli problemi che fanno di un viaggio un ricordo che dura tutta la vita. Quando è la seconda e non hai la ruota di scorta, non pensi ad altro che a non finire come quel mammifero cornuto mangiato dai vermi sul cui cranio hai cavalcato ("wormskull" allora).

L'unica reazione normale che si può avere in questi casi è quella di sbattere freneticamente gli stivali per ben 5 minuti in quella cazzo di ruota. Potresti anche investire una piccola lacrima... non te ne frega niente, sei nel deserto, cazzo! Nessuno ti vede! Nessuno che ti aiuti!

Bene... la piccola crisi finita, il numero di veicoli che ho superato finora, decido di continuare a camminare nella stessa direzione perché mi ricordo che sono passate due ore dall'ultima stazione nell'altra direzione. Con un Walkman nelle orecchie e una ruota piatta sotto il braccio, comincio a camminare al rallentatore cinematografico con l'effetto più bello, lo sguardo fisso all'orizzonte distorto dal calore.

Cazzo, ho troppa fica! Dopo appena 3 ore di cammino a 50° all'ombra, vedo uno di quei segni mitici. In meno di mezz'ora sarò in grado di aprire la cazzo di porta del motel e sarò salvo. Mentre mi aspettavo di essere salvato come un veterano del Vietnam non appena varcata la soglia, tutto quello che ho ottenuto è stato uno sguardo angolato e un piccolo jet marrone che mi schizzava fuori dai denti e atterrava proprio accanto alla sputacchiera viscosa. È talmente obeso che è già una performance che non si è sputato direttamente addosso.

In realtà, non mi ero preparato per quegli ultimi metri al bancone perché, per consolarmi durante questo calvario, avevo immaginato una sorta di liberazione da cheerleader che mi avrebbe sputato via la fronte tenendo in mano la cannuccia di un margarita.

Raggiungo il campanellino sul bancone e mi rendo subito conto che non ha altro scopo se non quello di esasperare i clienti quando il secondo colpo provoca il muggito del bifolco della porta accanto. Masticando la sua masticazione, e l'accento non aiutava, speravo ancora di capire che stava chiamando il manager. E sì, non ho più fantasie sul personale femminile, come la cowgirl con la camicia annodata appena sotto il seno, la minigonna di jeans sfrangiati e gli stivali di serpente. No. Bevete e fate riparare quella cazzo di ruota! È tutto quello che chiedo per ora. Ecco fatto. Ecco cosa vi ho detto. Cazzo... 112 anni, amico! Gli ci vorrà più tempo per alzare il culo di quanto io abbia messo una Cadillac quassù.

Non solo mi si è seccata la gola, ma ho dovuto leccarmi l'orecchio peloso così vicino all'orecchio del vecchio da poterlo leccare per farmi capire finalmente. È tornato al laboratorio con la mia ruota. Ho la sensazione che avrò il tempo di sorseggiare la mia coca. Mi sistemo a un tavolo, rimetto il suono dell'inferno nelle orecchie mentre faccio roteare questa bottiglia di vetro lucido vicino all'armadietto, la condensa fresca che gocciola tra le dita.

Il resto lo sapete, e questo crogiolo di etnie diverse ma con lo stesso grado di consanguineità, che si incontrano all'ora dello spuntino, non mi dice nulla di utile. Forse trovare questo rifugio ammuffito è solo l'inizio dell'incubo...

Traduzione Deepl

FSF

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